Je viens de digérer « vegan psycho » de Freeric Huginn. Croyez-moi, je ne suis pas resté sur ma faim tant je me suis délecté jusqu’à l’os du suspense de ce thriller carnassier, même si je m’attendais à une toute autre fin.
Un trio d’enquêteurs, Valmont le vieux routard, Vanessa le jeunette et un mystérieux médium nous entraînent dans une enquête à multiples rebondissements. Les corps des personnes enlevées sont retrouvés mutilés et scarifiés d’un V (V comme… je vous laisse deviner). Pour les détails des autopsies pratiquées par un Chinois, âmes sensibles s’abstenir.
Bien que l’on puisse avoir un doute sur l’identité réelle du tueur dès les premiers chapitres de ce thriller, puisque je pensais l’avoir découverte, j’ai dû me rendre à l’évidence : je m’étais trompé ; la fin reste malgré tout déconcertante, à peine croyable… à moins que je ne l’ai avalée de travers.
En dépit du nombre important de personnages qu’il faut suivre, tous les éléments d’un bon thriller sont présents, même l’idylle amoureuse. En outre, le thème – ou le mobile – de la défense de la cause animale est bien documenté, notamment pour le détail des sévices et leur transfert par le serial killer, mais sans tomber dans le discours purement revendicateur ni moralisateur… quoique.
Ce livre est le second de Freeric Huginn que je lis. Ce ne sera sans doute pas le dernier. Freeric Huginn se reconnaît avant tout à son style : une belle plume fluide, subtile, trempée dans l’acide caustique et qui enveloppe les mots dans une fourrure sans animalité. Même s’il a un penchant pour la familiarité de ses propos narratifs, son style demeure populaire avec une surabondance de paragraphes courts constitués d’une phrase unique.
Aussi, je recommande vivement la lecture de cette enquête d’une part policière et d’autre part sur la cause animale car Freeric Huginn nous joue un joli tour de cochon avec son thriller à déguster saignant…