Je viens de terminer le tome 1 Les Larmes des Aëlwynns – le prince déchu de Myriam Caillonneau.
On dit souvent qu’auto-édition rime avec malnutrition, c’est-à-dire un ouvrage qui présenterait des carences en termes de qualité tant dans le fond que dans la forme. Avec Les larmes des Aëlwynns, j’ai pu trouver un contre-exemple.
Nous suivons alternativement les aventures d’un trio de personnages : un mercenaire au pouvoir magique, un peu cavaleur, dont on se doute assez rapidement qu’il est le fameux prince déchu ; un jeune mage encore novice en la matière et qui assiste au massacre de ses condisciples et de son mentor ; et une mère, avec quelques dons cachés, qui quitte sa famille pour sauver son fils atteint de la Malnoire, une étrange maladie mortelle. Ces trois héros sont amenés à se croiser, à se rencontrer, puis à s’unir contre les forces du Mal. Par ailleurs, ils annoncent la trilogie de la série.
Dès lors, tous les ingrédients d’un roman de Fantasy sont réunis : des gentils, de la magie, des combats où le sang gicle, de l’action, des boules de feu, des éclairs de glace, du rythme, des méchants très méchants, un comploteur, de la traîtrise, une vieille ermite, une épopée de milliers de toises (il faut s’y faire car c’est l’unité de mesure du livre) à travers les saisons et les paysages finement décrits, un monde étrange qui se révèle progressivement au fil des pages, de l’émotion, un semblant de romance (sans verser une larme d’Aëlwynn) et des noms surtout imprononçables…
On retrouve les thèmes sous-jacents et l’influence de la guerre des étoiles (la couleurs des larmes versus le côté de la Force), de Stargate avec la porte des étoiles et ses chevrons pour déplacement inter-dimensionnel, le feuilleton V avec le principe de la conversion, etc.
La trame de l’histoire est certes des plus classiques mais elle laisse la place à un univers riche et historiquement complexe et réaliste, quoique déroutant au premier abord. Heureusement que des cartes figurent au début et qu’un glossaire très complet est présent à la fin ! Pour autant, la fin reste (volontairement ?) abrupte et ne semble finalement qu’une coupure avant le second tome… histoire de relancer le suspense de la trilogie. L’écriture est fluide. Le vocabulaire est précis et varié, sans être très littéraire. La présentation du récit est soignée, avec la présence d’un glyphe calligraphié, chaque chapitre étant agrémenté d’un extrait du Magicedaire, ce qui donne un éclairage sur les rites de la magie.
Même si le genre Fantasy ne fait pas partie de mes favoris, je recommande vivement et avec toute mon Energya ce livre.
Bonsoir,
J’ai bien apprécie ce premier tome, je vais continuer cette trilogie. Je pense que j’en aurais un aussi bon souvenir que de la première « Yggdrasil ».
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