Ces 37 poèmes (âge de l’auteur lors de l’écriture) sont dédiés à son épouse chinoise en témoignage de leur amour. Le couple, vivant à Paris, a passé de très longs mois séparé, elle à Shanghai en Chine et lui à Paris en France, avant d’être à nouveau réunis. Ces poèmes démontrent que, malgré les distances et les difficultés de toutes natures, l’amour, quand il est sincère, pur et profond, est plus fort que tout et qu’il efface les distances et le temps. Ils constituent une variation sur les thèmes de l’absence et de la distance.
C’est toujours dans l’absence Qu’on cherche une présence C’est toujours en silence Qu’on trouve la souffrance Souvent l’indifférence Crée toute cette absence Souvent la différence Détruit toute présence Parfois une présence Est une renaissance Parfois cette naissance Fait oublier l’absence Jamais une présence N’a donné un tel sens Jamais aucune absence N’a pris cette importance © Alexandre ROGER, Chinoiseries du cœur.

Il suffit qu’un seul homme montre un peu de charme Pour que toutes les femmes abaissent leurs armes Il suffit qu’une femme joue de tous ses charmes Pour que tous les hommes rendent toutes leurs armes Il suffit qu’un seul homme rompe un peu le charme Pour que toutes les femmes refondent en larmes Il suffit qu’une femme délaisse ses charmes Pour que tous les hommes essuient toutes leurs larmes Il suffit qu’une femme montre un peu ses larmes Pour que les hommes déposent toutes leurs armes Il suffit qu’un seul homme provoque leurs larmes Pour que les femmes reprennent toutes leurs armes © Alexandre ROGER, Chinoiseries du cœur.