Vers l’An 1700, peu après la révocation de l’édit de Nantes, un mystérieux cavalier se prétendant philosophe s’écarte de son chemin et s’arrête dans un château habité par un comte excentrique et une comtesse désoeuvrée et ingénue. Tandis que les gens de maison batifolent, un jardinier, amoureux platonique, idéalise la future Révolution française. Sous les mots imagés et sur fond de faux-semblants, un complot politique et religieux se trame. L’amour triomphera-t-il d’entre tous les sentiments ou succombera-t-il à d’autres ressentiments ?
Ce conte, écrit en prose et en alexandrins, existe aussi sous forme de pièce de théâtre avec le titre « Le noble et sa noblesse ».

Elle enserre tendrement de ses bras les jambes de son galant. — Voilà que je vous aime tout comme je vous hais. — Haïssez-moi. — Je ne peux. — Alors, aimez-moi. — Non plus. — Mais de grâce, madame, décidez-vous. — Aimez-moi. — Pourquoi le ferai-je ? — Haïssez-moi. — C’est impossible. — Je me meurs !… La comtesse s’affaisse sur le sol. — J’exhale le dernier soupir ! © Alexandre ROGER, L'être et le paraître